Le nouvel atelier biomédical « marche en avant » du CH de Valence

Jonglant chaque jour avec quelques-uns des 6000 équipements gérés lors des mises en service, des maintenances, de la matériovigilance ou encore des réformes/recyclages pour sept établissements du GHT, les techniciens de l’atelier biomédical du CH de Valence avaient besoin d’espace. C’est désormais chose faite, au sein d’un nouvel atelier de 250 m2 dont l’organisation spatiale rime avec optimisation du travail.

© CH Valence

Être et ne pas être… La question aux accents shakespeariens se pose pour la localisation des ateliers biomédicaux, « lesquels doivent tout à la fois se tenir à proximité des unités qui les mobilisent sans pour autant empiéter sur les surfaces dites « nobles » réservées aux soins », décrit Christian Gross, responsable du département d’ingénierie biomédicale au centre hospitalier de Valence. Obligé de libérer ses anciens locaux voués à l’accueil d’un nouveau plateau technique, l’équipe biomédicale vient de s’installer dans un atelier à son pied – et à sa main – au sein d’un site directement relié aux services, de surcroît plus grand et plus fonctionnel que le précédent.

La « marche en avant », dans l’espace et le temps

« D’un ancien laboratoire de 200 m2 à la disposition duquel il avait fallu se conformer, nous sommes passés à un grand plateau de 250 m2 dont nous avons pu co-concevoir toute la distribution spatiale avec l’équipe travaux, en fonction de nos besoins », se réjouit Christian Gross. Réception des matériels, réalisation du diagnostic, stockage de pièces, réparation sur site, livraison aux utilisateurs… À chaque phase de la prise en charge correspond ainsi, désormais, un espace dédié qui, entre flux entrants et flux sortants, relève du fameux principe de la « marche en avant » appliquée dans la stérilisation hospitalière ou la restauration.

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La configuration et l’accessibilité du nouvel atelier biomédical permettent également de prendre en charge une partie des équipements dès leur livraison : « désormais, certains matériels sont directement reçus, déconditionnés et configurés à l’atelier avant d’être livrés dans les services où ils seront ensuite paramétrés par le fournisseur en lien avec les utilisateurs », explicite Christian Gross. Ce déconditionnement in situ n’implique pas seulement un gain de temps et d’énergie ; « il permet un contrôle de conformité immédiat et facilite l’enregistrement dans l’inventaire réglementaire », insiste le responsable.

Un technicien référent par site

Bistouris électriques, endoscopes, tensiomètres ou encore tables d’accouchement et respirateurs… Pour réceptionner les équipements biomédicaux, les configurer avant de les livrer dans les services, en assurer les maintenances, gérer les prêts et veiller au recyclage, cinq techniciens exercent sur place, sous la conduite de Christian Gross appuyé de l’ingénieur biomédical, Alexandre Stahl. Déchargée d’une partie de la maintenance préventive et du suivi des équipements lourds d’imagerie et de laboratoire, l’une et l’autre externalisés pour davantage d’efficience, « leur mission se concentre pour l’essentiel sur le « curatif » où s’exprime plus nettement la « plus-value » d’un service interne », indique Alexandre Stahl.

Résultats : en moyenne, 30 % des interventions sont finalisées le jour même et 60 % en une semaine. Chacun en responsabilité de plusieurs pôles (chirurgie, médecine, mère-enfant, imagerie, laboratoire, urgences, réanimation…), tous assument l’intégralité de la chaîne de prise en charge dès lors que le dispositif relève de leur sphère. Par ailleurs, et à l’occasion du recrutement imminent d’un sixième professionnel, chacun d’eux est appelé à devenir le référent unique d’une des institutions ayant noué une convention biomédicale avec le centre hospitalier valentinois.

5 000 interventions annuelles

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En effet, établissement support du GHT Rhône Vercors Vivarais qui rassemble 10 sites, le CH de Valence a signé une telle convention avec six d’entre eux, à savoir les centres hospitaliers de Crest, Die, Tournon, Le Cheylard, Lamastre et Drôme-Vivarais. En comptant ses propres utilisateurs, l’atelier biomédical de Valence réalise ainsi plus de 5 000 interventions par an au sein d’un parc dont le montant s’élève à environ 35 M€, s’assurant de la disponibilité continue des 6000 équipements biomédicaux… Une mission centrale, dont le poids s’est déjà progressivement accru au fur et à mesure du déploiement des activités de l’établissement.

Mais à cette charge s’ajoute aussi de nouvelles obligations, « celles d’anticiper les fins de support SAV de plus en plus fréquentes et rapprochées », indique Christian Gross. Afin de ne pas avoir à remplacer un équipement qui, bien qu’opérationnel, s’avérerait en souffrance de pièces détachées, l’espace de stockage a donc dû grossir pour pouvoir accueillir lesdites pièces avant leur retrait du marché. « S’y additionnent par ailleurs les matériels réformés, dont les éléments pourront aussi, demain, se voir « cannibalisés » au profit d’un autre », ajoute Christian Gross. Au service de cette nouvelle optimisation de la réparabilité, les étagères d’hier ont donc laissé place à des rayonnages de type Compactus, permettant de presque doubler le volume de rangement sur une surface quasi identique… En clair de disposer d’un nouveau volume pour exprimer ses capacités.

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