Clinique de Brive : maintenir l’activité au prix de travaux plus chers

La clinique Les Cèdres à Brive-la-Gaillarde (groupe Elsan) se modernise pour développer sa petite chirurgie ambulatoire. Et passer de 9 à 12 blocs. Elle a choisi un scénario de travaux qui affectait le moins possible son activité. Même si c’est plus cher.

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« Il y aura une petite perte d’activité. Quelques jours de ralentissement aux blocs, quelque part entre la fin novembre et la fin décembre, au moment de percer la double cloison qui sépare le bloc actuel du nouveau en construction, à l’extérieur. Il faudra alors compléter la jointure des deux, aménager les nouveaux intérieurs, qualifier les instruments, énumère Isabelle Bielli-Nadeau, directrice générale de la clinique. La circulation des patients se fera en mode légèrement dégradé. Ils seront amenés par l’autre côté des blocs. »

Neuf à douze blocs

La clinique Les Cèdres, à Brive-la-Gaillarde, 70 médecins, 180 lits et places, 15 000 patients par an est en pleine modernisation. Les travaux, d’un montant de 7,5 millions d’euros, entamés il y a un an et dureront jusqu’en mai 2023. « C’est le lieu unique où se concentre aujourd’hui l’activité libérale et privée du département. Il y va de notre attractivité et de la qualité du service à nos patients », met en avant Isabelle Bielli-Nadeau. Principal objectif de l’opération : la clinique traite 7 à 8000 personnes par an en externe, elle veut en faire plus. De neuf blocs elle passera à douze en un seul tenant. Surtout un vrai secteur voué à la petite chirurgie ambulatoire est créé juste à côté de lui.

Le « coup de jeune » ne s’arrête pas là. L’administration, logée dans des Algeco, réintègre le bâtiment. La stérilisation, en sous-sol, est agrandie et même transfigurée. Claire, spacieuse, aussi belle que la stérilisation mobile avec ses murs en inox, louée pendant les travaux. La pharmacie en sous-sol aussi a été agrandie. Les circuits de linge propre et sale sont mieux articulés. Les ascenseurs sont renforcés. Comme la clinique pratique beaucoup de chirurgie orthopédique, ils accueillent parfois jusqu’à 8 ou 10 conteneurs de 15 à 20 kg correspondant chacun à un patient.

Micropieux jusqu’à 15 m de profondeur

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Mais le plus spectaculaire reste ces blocs supplémentaires apposés « dans le vide » à ceux existants au 3ème étage, en surplomb de la maison d’aide aux diagnostics (urgences). « Une partie du bâtiment trop fragile pour y prendre appui », indique Yves Trufier, l’architecte (cabinet Hub Architectes à Limoges). Etant donné que l’hôpital se trouve à proximité d’une zone inondable, l’opération a nécessité d’enfoncer des micropieux dans le sol, jusqu’à 15 m de profondeur, pour y appuyer trois pylônes traversant la clinique de haut en bas destinés à soutenir trois poutres, permettant de construire cette extension du 3ème étage, en suspension.

La clinique va gagner ainsi 500 m2 de blocs en occupant la même surface au sol. « Nous disposions d’un terrain contigu pour construire, au lieu de cela, un nouveau bâtiment dans le prolongement du premier. Les nouveaux blocs auraient été installés au bout des premiers plutôt qu’à côté », explique Isabelle Bielli-Nadeau.

Le maximum de patients debout en 2023

« Mais il aurait fallu casser une salle de bloc et un mur entier, doubler les réseaux électriques et de fluides médicaux au lieu de les raccorder aux premiers. Le plateau technique aurait été positionné sur la longueur au lieu d’occuper un espace compact, bien au centre de l’établissement. En outre, nous aurions eu un mois d’arrêt ce qui aurait été catastrophique du point de vue de l’exploitation », précise la directrice générale qui, après cette période de dépenses, espère – côté recettes -accueillir le maximum de patients debout en 2023.

Finalement, le terrain disponible sera cédé au laboratoire d’analyses voisin. Lui aussi va s’étendre, acquérir de nouveaux équipements, se moderniser, là juste à côté. De quoi augmenter encore l’efficacité de la clinique en réduisant les besoins de déplacements de son personnel.

 

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