14 spécialités en télé-expertise, dont la diabétologie, l’ophtalmologie ou encore la gynécologie. Plus trois autres à venir (chirurgie vasculaire, gériatrie, buccodentaire). Près de 80 structures participantes (hôpitaux publics et privés, EHPAD, centres et maisons de santé, cabinets libéraux, foyers d’accueil médicalisé…). En quatre ans, la télémédecine a fait des pas de géant dans la Sarthe.
La solution a en effet bien des atouts pour un territoire figurant parmi les dix départements français à la démographie médicale la plus faible : améliorer la prise en charge en évitant le renoncement à un avis spécialisé faute de temps ou d’expert, proposer des soins de qualité à tous, éviter les déplacements de personnes âgées fragiles… De quoi inciter l’ARS et la métropole du Mans à proposer, avec l’aide de la région et du département, une solution mutualisée de télémédecine.
Montée en charge progressive
Au début de l’expérimentation, 16 établissements sont impliqués. Autour d’usages prioritaires : la télé‐expertise en dermatologie (ulcères, escarres, retards de cicatrisation, éruptions aigües et plaies chroniques), puis la cardiologie à partir de 2019. Une deuxième phase a permis d’élargir la télé dermatologie à une douzaine d’établissements médico-sociaux du département entre 2020 et 2022.
Au fil des ans, l’usage de la plateforme est entré dans les mœurs même si tout n’est pas rose. Les spécialités disponibles en expertises ne correspondent pas toujours au besoin des patients et résidents. Le turn-over des professionnels est un handicap, tout comme la fracture numérique qui n’est pas qu’un concept. Cependant, 2 271 dossiers de télé-expertise ont été déposés depuis le début de l’année (au 12 juin), soit 63 % des actes de la région. 1 377 téléconsultations ont été réalisées (9 % des actes de la région). Et 1 150 professionnels sont inscrits, impliquant 75 % des médecins libéraux de la Sarthe.