Zoom sur les acheteurs de prestations intellectuelles

Le club des acheteurs de prestations intellectuelles du Conseil national des achats (CNA) vient de dévoiler les résultats de son baromètre annuel. Comme pour d’autres enquêtes, l’épidémie a laissé sa trace : la prééminence du critère prix est entamée et les exigences demandées aux fournisseurs en termes de travail à distance augmentent.

© Epictura

La crise Covid-19 a évidemment imprimé son empreinte la 4e édition du baromètre du club des acheteurs de prestations intellectuelles du CNA. Et la tendance de fond d’une démarche plus durable concerne ce domaine comme les autres familles d’achat. Pour preuve, l’omnipotence du critère prix ne cesse de perdre du terrain.

Le coût d’acquisition reste certes en haut de la pile, mais de manière moins marquée : les professionnels questionnés sont 59 % à indiquer que son poids est très fort lors des appels d’offres (contre 66 % en 2019 et 72 % en 2018). D’autres critères, comme l’impact environnemental ou la capacité à innover, prennent place dans le paysage du « nouveau monde » post-Covid.

Les prescripteurs et le réseau des confrères : deux moyens plébiscités pour le sourcing

Autre stigmate de la pandémie : le travail à distance. A la question « En 2021, pensez-vous demander aux fournisseurs de PI de plus travailler à distance ? », les acheteurs consultés répondent majoritairement par l’affirmative, même s’il y a des nuances. La moitié estime que cette augmentation sera équivalente au volume réalisé par les salariés du donneur d’ordres, 17 % potentiellement plus, et 10 % qu’elle devrait être moindre.

Les professionnels spécialistes du sujet des PI semblent de plus nombreux. 62 % des organisations interrogées déclarent avoir un acheteur dédié à la thématique (+11 % depuis 2018). Cependant le portefeuille reste avant tout circonscrit aux études et conseils et aux besoins informatiques. Les sujets liés à la formation, aux RH ou à la R&D restent encore des terres de mission.

Côté sourcing, le digital a encore des émules à faire. 74 % n’ont pas de logiciel ad hoc. Seuls 38 % emploient des plateformes en ligne, 28 % les réseaux sociaux. Les meilleures pratiques recensées restent la recommandation des prescripteurs (80 %) et le réseau des acheteurs (70 %, +7 points).

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