L’URBH plaide en faveur du textile

Le maintien post-Covid des vêtements et des équipements de protection individuelle en textile a été prôné par les blanchisseries hospitalières lors de leurs journées techniques à Agen. En arguant qu’elles sauront le gérer.

© Epictura

La décision est dans les mains des services achats et des directions d’établissements. Mais dans l’esprit des participants (18 CHU sur 30, une cinquantaine de GCS et d’hôpitaux) aux journées techniques de l’Union des responsables de blanchisseries hospitalières (URBH), fin septembre début octobre à Agen, il était clair que la crise sanitaire aura servi à cela : faire prendre conscience aux établissements de santé que leurs blanchisseries sont capables de traiter de plus gros volumes de vêtements de travail et d’ équipements de protection individuelle (EPI) en textile, ce qui éviterait le retour aux pièces à usage unique.

Moins dépendants de l’extérieur

« Les blanchisseries hospitalières ont montré que le remplacement de l’usage unique par l’utilisation du textile était possible. Même quand la quasi-totalité du linge traité était susceptible d’être contaminé par la COVID. Nos processus de production sont opérationnels face à ce genre de pandémie », argue Andy Nguyen, président de l’URBH.

« Se tourner vers du textile est souhaitable parce qu’en dehors du souci de l’environnement, cela rendrait nos établissements moins dépendants de l’extérieur. Nous l’avons bien vu pour les commandes de grand import qui ne sont jamais arrivées sur le territoire français. Les chaînes logistiques trop longues faisaient courir des risques de délais très longs et en cas de défaut sur la qualité », plaide Andy Nguyen.

A Agen, les dirigeants et techniciens de blanchisseries ont souligné aussi à quel point leurs ateliers avaient été résilients. Ils ont su se transformer, s’imposer des exigences bien plus fortes pour répondre présent aux côtés des autres services. « L’obligation de service public a pris tout son sens », souligne Andy Nguyen.

Deux lavages par jour

© JMB

Il donne l’exemple de blanchisseries qui ont traité deux fois les mêmes vêtements et EPI en une journée pour éviter d’en racheter : collectés le matin, lavés puis restitués en fin de matinée, récupérés dans la journée, de nouveau lavés et redistribués pour le lendemain matin. « On ne peut pas faire ça sur du long terme. Mais cela démontre les capacité d’adaptation des nos organisations », indique Andy Nguyen.

 

L’avenir, l’URBH l’a examiné à Agen sous l’angle de l’évolution des matériels. Avec l’exemple, sous ses yeux de la blanchisserie inter-hospitalière du Lot-et-Garonne, convertie au tri au linge propre et au « tout séché » non calandré (lire notre article du 13 septembre 2021 ).

« Une technologie en vogue, une expression de la modernité d’aujourd’hui dans notre profession, qu’il est bon de soumettre à l’œil aiguisé des professionnels. Franchir le pas ou pas dans sa direction, la question s’examine sûrement au cas par cas. Sans doute pas si l’on a déjà modernisé récemment ses installations », précise Andy Nguyen

Accompagnement certifié à la RABC

Lors de ses journées technique l’URBH a célébré deux événements. D’abord la certification Qualiopi – deux ans que l’URBH la prépare – , indispensable pour qu’elle soit reconnue par l’Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier (ANFH). Ensuite, la première certification RABC d’une blanchisserie, celle du CHU de Rouen. Elle l’a été par le biais de l’accompagnement, désormais certifié, que l’URBH a mis au point à l’intention de ses membres pour l’obtenir.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *