Le futur hôpital privé Elsan de Maizières-lès-Metz, établissement AOC

La réunion de deux cliniques en Moselle (Metz et Thionville) va donner naissance à un établissement flambant neuf, prévu pour 2024 à Maizières-Iès-Metz. Elsan a pour ambition d’en faire un hôpital nouvelle génération, orienté ambulatoire, agile et durable. Directeur du territoire Moselle du groupe de santé privé, Gabriel Giacometti nous donne plus de détails sur le projet.

© AIA Life

Durable, évolutif et innovant. C’est la promesse de cet ensemble de 50 000 m2 (375 lits et places) qui sera construit à Maizières-Iès-Metz sur un site de 10 hectares, avec une palette complète des disciplines médicales et chirurgicales (28 salles d’opération, réanimation, unités de soins continus, imagerie médicale, création d’un institut de cancérologie, urgences, maison de consultations…) ainsi que d’une maternité.

Une structure pavillonnaire mais connectée

Gabriel Giacometti

Première caractéristique de la future clinique : l’agilité. La crise Covid a naturellement marqué les esprits. « Durant cette période, nous avons rencontré beaucoup de difficultés dans l’organisation d’unités covid liées à la configuration actuelle de nos bâtiments », expose Gabriel Giacometti, directeur de territoire Moselle du groupe Elsan. « Les architectes ont ainsi donné la préférence a une configuration pavillonnaire ».

Pour autant, cet aménagement ne sera pas un retour au dispositif imaginé au 19e siècle pour lutter contre les épidémies. « En effet, chacun des pavillons sera relié aux autres. Cela permettra, en cas de besoin, de consacrer un, deux ou plusieurs bâtiments à la prise en charge de personnes contaminées. »

La prise en compte de l’ambulatoire

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Deuxième point notable : la prise en compte de l’essor des activités ambulatoires. « La nature des soins de nos deux établissements actuels facilite ce mode de prise en charge. En orthopédie, notamment avec les prothèses de la hanche et du genou, le taux de l’ambulatoire atteint désormais à 87 %. Mais il en va de même pour d’autres types d’opération. Nous sommes passés de 20 à 70 % en cardiologie interventionnelle. »

Concrètement, cela se traduit par le déploiement de deux grands blocs placés l’un au-dessus de l’autre, avec pour chacun un plateau ambulatoire permettant ainsi de fluidifier le parcours du patient, placé sous le signe de la « marche en avant ». « Ils seront accueillis et accompagnés tout au long de la prise en charge, pour qu’ils ne voient pas le temps passer », promet le directeur.

De l’importance de travailler dans un bel endroit

Troisième marqueur : la qualité de vie au travail. « Nous avons opté pour beaucoup de lumière et des matériaux nobles, ancrés dans le territoire, comme la pierre de Jaumont, qui a servi à construire la cathédrale de Metz », poursuit Gabriel Giacometti.

Le salon des médecins © AIA Life

Choisi à l’issue d’un dialogue compétitif, qui a mis en lice 8 candidats au départ, le cabinet d’architectes AIA Life Designers a imaginé une ambiance design « contribuant à l’apaisement », mais aussi plusieurs espaces pour les professionnels, des zones de répit où pouvoir s’isoler et se ressourcer avec du mobilier cocooning, un endroit dédié au sport, ainsi que des lieux de rencontres. La question de la restauration n’a pas été oubliée. « Nous souhaitons que les équipes soignantes puissent accéder, via des distributeurs, à des repas de qualité 24/24. »

Des matériaux locaux

Last but not least, le développement durable sera un élément central du futur établissement. A la fois ouvert sur la ville et la clinique, un grand parc, agrémenté d’un bassin, alimenté par la récupération des eaux pluviales sur les toits, de plantes et d’arbres choisis pour leur rôle dans la dépollution naturelle des sols, fera office de poumon vert.

La clinique sera même AOC, assure le directeur. « Nous avons tracé un cercle de 200 km autour du site, afin d’identifier dans cette zone les fournisseurs de matières premières, les entreprises et agences qui pourraient nous accompagner dans ce projet ». Les matériaux seront du cru : la pierre de Jaumont extraite à 20 km, l’acier d’origine lorraine, et les arbres plantés seront des essences locales.

Raccordement à un réseau de chauffage urbain en gestation

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Plus chaleureux, le bois a été retenu pour les chambres des patients. « En raison des fortes contraintes techniques, les blocs et la maison médicale seront construits en béton. En revanche, les bâtiments d’hébergement bénéficieront d’une ossature bois, avec des plafonds à la française, en poutres apparentes », poursuit-il.

Côté énergie, la clinique sera raccordée à un réseau de chauffage urbain (biomasse) en devenir. « Le réseau n’existe pas encore mais la collectivité locale a saisi l’opportunité de la construction de la clinique pour faire avancer le projet ». Des panneaux solaires sont prévus sur les parkings.

Le permis de construire devrait normalement être validé cet hiver, avec le début des travaux au printemps 2022. Ouverture prévue de la clinique à la rentrée 2024. « Nous avons aujourd’hui 50 000 patients. Nous espérons avec ce nouvel équipement une progression entre 17 et 20 % », conclut Gabriel Giacometti.

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