Choix architecturaux, sélection des matériaux, réduction des déchets, consommation limitée des fluides… la construction du prochain CHU de la Guadeloupe se veut résolument développement durable. Pour preuve, une simulation a été réalisée pour imaginer les protections nécessaires (sur-toitures et ombrières) destinées à limiter les échauffements des structures en béton.
Les patios centraux recevront un flux d’air en partie basse afin de les ventiler naturellement. La chaleur issue du processus de climatisation servira à produire une grande partie de l’eau chaude sanitaire. Déjà utilisée pour couler le béton, l’eau de pluie sera récupérée, traitée et stockée afin d’être réutilisée.
Restreindre les pollutions et les déchets du chantier
Adaptés au climat local, les matériaux de construction ont été retenus dans le but d’assurer la sécurité sismique et cyclonique, mais aussi de réduire les nuisances sonores, l’émission de composés organiques volatiles (COV) et l’énergie consacrée à leur fabrication et leur transport.
Autre point d’attention : les nuisances et la pollution provoquées par le chantier. Les matériels les plus bruyants sont éloignées des zones sensibles, l’organisation logistique a cherché à limiter les allées et venues des véhicules dont la vitesse a été limitée à 10 ou 20 km/h sur site. L’installation d’une centrale à béton évite l’encombrement des accès du chantier et l’impact carbone des toupies pour le transport entre l’usine et le site de coulage. La production est assurée avec de l’eau non potable « brute ».
Respecter l’environnement immédiat
Le recours au polystyrène a été prohibé sur l’ensemble des ouvrages du chantier pour empêcher la prolifération des billes blanches alentour. Les rejets dans l’eau, l’air et le sol de produits polluants sont interdits. Les produits à fort potentiel de biodégradabilité ont été privilégiés. Les huiles de décoffrage sont par exemple biosourcées et d’origines végétales.
Même le respect de la biodiversité de l’environnement immédiat a été pris en compte. La végétation fait partie intégrante des espaces extérieurs et intérieurs du bâtiment et des surfaces boisées ont été recrées à l’est de la parcelle sous les vues des chambres d’hospitalisation. 6,5 hectares de pelouses et prairies sont prévues, avec 1100 arbres et 35 000 arbustes et plantes.
Equipés de point de recharges pour véhicules électriques, les parkings seront arborés de manière à créer de l’ombre naturellement. Le projet paysager souhaite enfin favoriser les essences locales et lancer une dynamique sur la redécouverte et l’exploitation des végétaux insulaires.