Covid : l’appui déterminant d’une EA à la clinique Saint-Exupéry

Alors que l’épidémie a perturbé le chantier d’un nouveau bâtiment de la clinique Saint-Exupéry de Toulouse, l’entreprise adaptée (EA) Wallaby est venue à la rescousse. Ses salariés, principalement des personnes en situation de handicap, ont achevé l’aménagement de nouvelles chambres et apporté leur soutien à l’organisation.

À la veille d’achever son nouveau bâtiment, la clinique Saint Exupéry (Toulouse) doit réceptionner une centaine de nouveaux lits SSR et court séjour au printemps dernier. Mais le premier confinement est alors décrété, entraînant l’arrêt complet du chantier. « Par ces travaux, la clinique triple sa capacité d’origine », explique Claire Grenouiller, directrice de la structure.

Des faux plafonds à l’assemblage des lits

« C’est donc, bien sûr, un cap essentiel dans la vie de l’établissement, mais en pleine période pandémique, cette extension est d’autant plus cruciale qu’elle permet de délester les hôpitaux voisins, les personnels afférents étant, de surcroît, déjà recrutés », précise-t-elle. En quelques heures, la solution revêt un nom : Wallaby, une entreprise adaptée albigeoise dont les salariés, appelés au pied levé, vont ainsi, en moins de 48 heures, apporter leur coup de main.

Spécialisés dans la production et la sous-traitance dans les domaines de l’industrie, de l’imprimerie et des services, ces personnels ne sont certes pas des ouvriers du BTP. « Mais déjà sur site pour y assurer le transport des personnes (équipes, visiteurs, patients) depuis le parking provisoire de la clinique jusqu’à ses bâtiments, ils ont, sans réserve, troqué leur casquette de chauffeur contre le bleu de travail et se sont mobilisés avec leurs encadrants, pour finaliser l’installation des chambres : faux plafonds, éclairage, chauffage, eau mais aussi assemblage des lits et fauteuils médicalisés », détaille le président-fondateur de la société, Patrick Mathieu.

Filtrage et détection à l’accueil

Et le partenariat ne s’arrête pas là : entièrement équipés (surblouse, masque, charlotte, bottes…) et préalablement formés par les professionnels de santé, les collectifs de Wallaby ont également, dès le 23 mars, animé la zone de filtrage et de détection à l’entrée de la clinique (accueil, distribution de gel hydroalcoolique de température des patients).

« Cet appui nous a été précieux pour prioriser nos propres ressources sur les services de soins et pouvoir ainsi accueillir les patients – Covid ou non – dans le cadre d’une organisation plus apaisée », rapporte la directrice. Enfin, quelques salariés de Wallaby viennent pré-trier les commandes massives de médicaments en amont des préparateurs en pharmacie et/ou renforcer les équipes de nettoyage, elles aussi particulièrement sollicitées en cette période.

Démontrer la compétence

Pour l’entreprise – laquelle a dû recruter deux nouveaux employés pour mener à bien toutes les prestations demandées et connaît une croissance exponentielle sur 2020 – l’expérience est on ne peut plus positive : « d’une part, pouvoir ouvrir à nos salariés des fonctions d’accueil valorisantes et, par ailleurs, démontrer notre pertinence au sein du tissu économique local en vendant, non pas du handicap, mais bel et bien de la compétence », énonce Patrick Mathieu dont le carnet de commandes grossit pour 2021.

Pour la clinique, l’intérêt est tout aussi manifeste : « Wallaby nous permet de bénéficier d’un appui ponctuel au moment précis du besoin. En effet, ils savent faire preuve de réactivité autant que d’efficacité et d’adaptabilité », tient à dire Claire Grenouillet. La directrice de la clinique poursuit : « Fondée sur une rémunération au taux horaire, la solution est ensuite très souple d’un point de vue administratif et financier. »

Allier valeurs et efficacité

Enfin conclut-elle, « travailler avec une entreprise adaptée, fondée sur la solidarité et la citoyenneté, rencontre parfaitement les valeurs de notre propre structure, inclusive par nature et depuis longtemps engagée dans une démarche de responsabilité sociétale sur son territoire. » Une collaboration quasi-naturelle donc, qui devrait d’ailleurs désormais se poursuivre et pourrait bien utilement inspirer d’autres établissements de l’Hexagone.

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