My Hospitel : des hôtels hospitaliers en toute sérénité

Lancée en 2020, la plateforme en ligne My Hospitel séduit de plus en plus d’établissements soucieux de proposer des chambres d’hébergement hospitalier sans pour autant avoir à les gérer…

L'hôtel Mercure Suresnes Longchamp, prestataire de l'hôpital Foch ©DR

Créée en 2020 à l’initiative d’un ancien d’Orange, Vincent Boisset, la startup My Hospitel propose le 1er outil digital destiné à la gestion de l’hébergement temporaire non médicalisé (HTNM). Si ces nuitées externalisées constituent une plus-value évidente pour les établissements et leurs patients (lire nos articles du 11 novembre 2022, du 16 novembre 2022,  du 14 décembre 2022, du 11 janvier 2023), elles se traduisent en effet aussi par un surcroît de travail pour les équipes.

« Rien que pour les secrétariats, le gain de temps équivaudrait à 45 minutes selon une étude pilote menée avec l’Institut Mutualiste Montsouris », rapporte la responsable « com » de la start-up lyonnaise, Valérie Loisel. Du temps qui, comme chacun sait, est aussi de l’argent : sur le site de la jeune pousse, un simulateur estime l’économie brute annuelle à 176 200 euros au regard du coût moyen d’une secrétaire médicale pour un établissement de 350 lits tablant sur 1 680 nuitées mensuelles.

Des disponibilités à prix « Sécu » toute l’année

Favoriser le recentrage des équipes sur leur mission première commence par la recherche, à leur place, des structures partenaires potentielles, sélectionnées dans un rayon de 30 minutes maximum et en accès le plus direct possible. « Visiter les hôtels, vérifier les standards, négocier avec les gérants… exige déjà des ressources de temps et de personnes dont l’hôpital manque », confie le directeur des opérations de l’Hôpital Fondation Rothschild, Romain Souffre.

Aussi, après avoir conventionné en direct avec quatre hôtels au début de l’année 2022, l’établissement parisien a préfère, depuis août, compter sur My Hospitel pour optimiser son déploiement visant une soixantaine de chambres par mois. « De plus, l’éventail des structures recensées par la plateforme garantit à l’année des disponibilités aux « tarifs Sécu », et ce même en période d’affluence », argumente-t-il, échaudé par quelques déboires précédents. Les avantages sont nets : plus besoin d’allotement, et plus de règlement dû en cas de chambre inoccupée.

Toute la gestion en un clic

© My Hospitel

Mais fluidifier le capacitaire n’est pas l’unique objectif : il s’agit aussi de proposer un parcours dont l’expérience soit plus confortable, pour les équipes comme pour le patient. « Grâce à l’interopérabilité des systèmes travaillée avec notre DSI et à la récupération des données patients, sécurisées par une interface certifiée, un clic suffit à réserver au nom de l’intéressé(e) qui peut également devenir acteur de son parcours en opérant lui-même /elle-même son choix, dès lors que la prescription a été déposée sur la plateforme », indique Dominique Reynaert, directrice des soins à l’hôpital Foch.

Mieux encore : « le système centralise la facturation des nuitées et assure une traçabilité absolue », ajoute Philippe Guymarho, directeur des projets de l’établissement suresnois qui travaille donc avec My Hospitel depuis mai afin de préparer l’ouverture de son propre site hôtelier d’ici 3-4 ans.

Moins coûteux qu’un ETP

Certes, le service a un prix : « un abonnement de 250 euros HT mensuels, quel que soit le nombre d’utilisateurs, puis un paiement au service en fonction du nombre de nuitées », convient Valérie Loisel… « Mais c’est toujours moins onéreux que le coût d’un ETP assigné à cette tâche », tempère Romain Souffre. « C’est aussi plus complet que ce que l’hôpital seul peut offrir avec, dès demain, des formules modulables aux besoins de chacun : réservations d’intervenants paramédicaux et/ou de transport, commandes de prestations annexes… », renchérit Dominique Reynaert.

À l’hôpital Foch, où ce partenariat bénéficie déjà à une vingtaine de patients chaque semaine, des comités de pilotage hebdomadaires intégrant le personnel hospitalier s’attachent d’ailleurs à améliorer l’outil en continu. Pour que l’hôtel hospitalier devienne réellement de tout repos !

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