Surblouses textile : le Resah et Uniha font bloc

Les deux principales centrales d’achat du secteur de la santé ont décidé d’unir leurs forces pour acquérir en commun plus d’un million de surblouses en tissu. Elles ont fait appel à un groupement d’opérateurs spécialistes de l’habillement et aussi sollicité les entreprises du secteur de la confection.

© Epictura

Vingt surblouses jetables par patient et par jour. La consommation moyenne d’une unité de soins Covid 19 a provoqué une pénurie planétaire de ces équipements à usage unique. Pour venir en aide aux établissements sanitaire et médico-social publics ou privés, les deux principales centrales d’achat du monde de la santé, le Resah et UniHA ont décidé, avec l’appui du ministère de la Santé, de jouer la carte de l’union pour lancer un programme commun d’achat. Objectif : produire, en quelques semaines, plus d’un million de surblouses en tissu capables de remplacer les produits à usage unique.

 

Appel à un groupement d’entreprises spécialiste de l’habillement

 


Les deux centrales ont fait appel à un groupement d’opérateurs économiques composé de trois entreprises (ALM-Halbout, Granjard et Mulliez), spécialistes de l’habillement dans le secteur de la santé et déjà titulaires de marchés des centrales d’achat du Resah et d’UniHA. Le groupement a déjà lancé la fabrication de 580 000 surblouses en tissu livrables de manière échelonnée d’ici la fin juin.


Elles ont aussi sollicité les entreprises du secteur de la confection capables d’élaborer ces équipements sur la base du cahier des charges établi par l’Institut français du textile et de l’habillement. Un appel à participation a été lancé dans cette perspective à travers le canal du comité stratégique de filière textile mode et luxe.

 

Prévoir le lavage

 

A l’instar des blouses jetables, les équipements en tissu sont changés après chaque soin, ce qui implique de disposer de 80 surblouses en textile par lit « Covid-19 » occupé. Et de pouvoir aussi les nettoyer (une surblouse en tissu peut être lavée environ 100 fois). C’est pourquoi le Resah et UniHA ont déjà pris contact avec les blanchisseries tant publiques que privées spécialistes du traitement du linge hospitalier afin de s’assurer qu’elles se préparent à être en capacité de faire face à la demande.


Un programme complémentaire d’acquisition de tabliers en plastique qui ont vocation à compléter l’utilisation des surblouses en tissu en cas de risque de projection a par ailleurs été lancé.

 

Une étude d’impact

 

Les deux centrales ont enfin démarré une étude d’impact, afin de comparer le coût global d’utilisation pour chaque intervention du personnel soignant d’une blouse en tissu par rapport à celui d’une blouse en non tissé, et d’estimer les conséquences environnementales. Elle permettra d’éclairer les établissements pour déterminer le seuil et le moment, à partir desquels un retour au non tissé, dont la demande risque d’être durablement en tension, peut être envisagé.

Réagir à cet article

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *