Plan d’urgence : rallonge de 450 millions pour l’investissement courant entre 2020 et 2022

Le gouvernement a annoncé le 20 novembre différentes mesures au profit de l’hôpital public, notamment le déblocage de 150 millions par an jusqu’en 2022 au bénéfice de l’investissement courant, des achats de matériels aux rénovations légères.

© Epictura / scanrail
A l’occasion de la présentation du plan d’urgence pour l’hôpital public le 20 novembre, le Premier ministre a annoncé que le budget de l’Assurance maladie consacré au secteur hospitalier serait augmenté d’un milliard et demi d’euros. La somme sera étalée sur les trois prochaines années, avec 300 millions dès 2020. Cette rallonge sera présentée au Parlement la semaine prochaine, à l’occasion de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Autre décision majeure : un plan de reprise de dette. Alors que l’investissement hospitalier a été divisé par deux en dix ans, la dette des établissements a augmenté de 40 % dans le même temps. « C’est l’une des causes de la crise actuelle et nous voulons y mettre un terme », a résumé Edouard Philippe qui a annoncé le dépôt d’un projet de loi au premier semestre 2020 pour encadrer un programme massif d’une reprise de dette de 10 milliards sur 3 ans. 

Le Premier ministre espère que cet allègement de la charge apportera de l’oxygène aux établissements, « pas forcément pour refaire de nouveaux éléphants immobiliers » mais bien « pour moderniser les hôpitaux, accompagner les transformations, redonner les marges de manoeuvre nécessaires à l’ensemble des personnels hospitaliers pour qu’ils puissent travailler dans des conditions satisfaisantes.  C’est un geste fort pour l’hôpital public au service d’une idée simple, que les communautés hospitalières puissent se concentrer sur leur métier, le soin au lieu de s’épuiser à rembourser des emprunts. » En complément, le gouvernement va débloquer 150 millions d’euros par an au cours des trois prochaines années afin de soutenir l’investissement courant « qui fait probablement le plus défaut aujourd’hui », a commenté Edouard Philippe qui a illustré son propos avec l’achat de petit matériel ou les travaux de rénovation légère, « autant d’améliorations qui impactent directement le quotidien des personnels. » Le Premier ministre souhaite que ces enveloppes soient mises à disposition des chefs de pôles et de services afin qu’elles « correspondent parfaitement aux besoins identifiés ». Ces ressources supplémentaires s’ajoutent à la trajectoire budgétaire qui étaient prévues par le gouvernement, a insisté Edouard Philippe.
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