Des terminaux multimédia dernier cri pour booster le forfait chambre particulière

En 2019, l’hôpital d’Arras a choisi d’arrêter la concession des terminaux multimédia qui équipaient ses chambres pour acheter et gérer en direct du matériel dernière génération. Cette nouvelle organisation a permis d’augmenter considérablement la souscription au forfait chambre particulière qui inclut l’accès à la télévision, au téléphone et à internet.

Lorsque le nouveau site de l’hôpital d’Arras ouvre ses portes en 2007, ses chambres intègrent des terminaux multimédia (TMM). Leur installation et leur exploitation sont confiées à un prestataire, par l’entremise d’une délégation de service public jusqu’à l’automne 2019, date à laquelle l’établissement de santé change de cap. Il décide de mettre fin à la concession et de reprendre en direct la gestion des TMM, après avoir fait une étude d’impact et comparé les différentes options qui s’offrent à lui.

Deux éléments motivent son choix. Après douze ans, le matériel commence sérieusement à vieillir et son ergonomie est devenue désuète. D’autre part, la souscription « chambre particulière » n’a pas décollé alors que l’accès aux TMM est inclus dans ce forfait. « La particularité de notre hôpital, c’est de disposer d’un grand nombre de chambres individuelles et de proposer le « zéro reste à charge », en prenant en charge la différence lorsque la mutuelle ne couvre pas le montant total du forfait chambre particulière », rappelle Mathieu Mascot, responsable achats et marchés.

500 terminaux dernière génération

L’absence de liaison entre le bureau des entrées et le concessionnaire, qui suit en direct l’ouverture de l’accès des TMM, pose un problème. « Personne ne conseillait le patient sur l’intérêt de souscrire la formule chambre particulière, alors qu’elle comprenait l’abonnement à l’outil multimédia », résume Mathieu Mascot.

L’hôpital choisit de se rééquiper à neuf en achetant 500 TMM dotés d’un écran tactile dernière génération et garantis 5 ans. Un outil plus simple à utiliser, sur lequel il est possible de brancher un casque, et donc de mettre fin à la pollution sonore pour l’entourage immédiat et le personnel soignant. Toutes les chaînes TNT, les stations de radio, ainsi que la presse locale peuvent être consultés. Comme les écrans proposés aux passagers des vols long-courrier, le dispositif propose aussi des applications et des jeux afin de passer le temps.

L’installation réalisé en milieu occupé

Le TMM fait également le lien entre l’hôpital et les malades avec une rubrique information. « C’est un moyen pour l’établissement de limiter l’impression de documents papier et de diffuser des mesures de prévention en santé », ajoute le responsable des achats et marchés. La connexion avec le système d’information offre bien des perspectives, comme la possibilité d’accéder au dossier patient informatisé (DPI). « Nous voulons enrichir les contenus de façon progressive », confirme Mathieu Mascot.

L’implantation des TMM dernier cri nécessite des aménagements, notamment l’installation de nouveaux bras articulés sur lesquels reposent les tablettes, et l’ajout d’un deuxième terminal dans certains chambres doubles. La pose des équipements est réalisée en milieu occupé, grâce à l’étroite collaboration des personnels de soin, de l’informatique, des travaux et du bureau des entrées. « Aucune chambre n’a été immobilisée grâce à la coordination de chacun pour programmer les interventions », se félicite le responsable des achats, « de plus la société concessionnaire a joué le jeu et a permis à l’attributaire du marché d’installer les équipements et d’assurer la continuité du service ».

Boom du forfait « chambre particulière »

Plus d’an après, le CH d’Arras tire un bilan positif. Du côté des équipes soignantes, « nous n’avons pas eu de retours mais personne ne s’est plaint », observe Mathieu Mascot. Le contrat passé avec l’attributaire comprend en effet une permanence du mardi au samedi, de 9 h à 18 h, plus une hotline 24h/24 et 7 jours/7, afin de répondre à toutes les interrogations des utilisateurs. De quoi limiter les sollicitations des patients auprès des infirmières ou des aides-soignantes.

La nouvelle formule a aussi prouvé son efficacité. Certes, le coût du TMM, 950 euros HT en prix standard, à quoi s’ajoutent l’installation et les dépenses associées (informatique, câblage), n’est pas anodin. Mais le changement de mode de gestion a rempli son objectif. Le taux d’abonnement au forfait chambre particulière plafonnait à 40 % avec la concession. Désormais, il oscille entre 70 et 80 %, bien au-delà des prévisions de départ du CH arrageois.

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