Déménagement : la logistique du GHBS montre son savoir-faire

Début juin, l’équipe logistique du groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS) a mené de main de maître le déménagement de deux établissements gériatriques vers le nouvel hôpital de Kerdurand dans le Morbihan.

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En une semaine, du lundi 31 mai au vendredi 4 juin, l’équipe logistique du groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS) a transféré sans fausse note, patients et résidents des établissements de Port-Louis et de Riantec (EHPAD, médecine, SSR, soins de longue durée, une unité de vie protégée et une unité de géronto-psychiatrie), le mobilier, le matériel et les bureaux dans l’hôpital flambant neuf de Kerdurand (13 000 m2), inauguré quelques jours plus tôt.

Le nouvel hôpital de Kerdurand © GHBS

En plus des 1000 m3 de matériel et mobilier neuf réceptionnés et installés courant avril-mai, 1800 m3 supplémentaires ont été déménagés lors de cette opération.

La pression du temps

Pas de quoi effrayer toutefois Pascal Herviou, le chef d’orchestre de l’organisation. Il faut dire que l’ingénieur logistique et mobilité du GHBS connaît la musique, avec déjà trois déménagements à son palmarès. « L’opération a été, bien évidemment, plus simple que le transfert de l’hôpital du Scorff avec ses blocs opératoires, sa réanimation, l’imagerie », reconnaît-il.

« Cependant, nous avons quand même une contrainte de temps. Les locaux de Port-Louis vont être détruits et le terrain vendu. La déconstruction du bâtiment de Riantec, mitoyen du nouveau site, va débuter dès le mois de juillet. Il sera remplacé par un parc arboré, destiné aux promenades des résidents. Il faut donc faire place nette, avec un vidage complet. »

130 lits neufs

Côté matériel et mobilier, la réalisation d’un inventaire complet en 2020 a permis de recenser ce qui serait transféré ou réaffecté, et facilité la tâche des acheteurs pour ajuster les besoins. Avec l’appui de groupes de travail sur chaque segment d’achat, ils ont lancé les marchés nécessaires pour que les équipements neufs soient livrés début avril 2021 à Kerdurand.

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« Dès la décision de la construction du nouvel hôpital, le GHBS a préféré concentrer ses investissements sur la nouvelle structure. 130 des 240 lits équipant le nouvel établissement sont neufs. De plus, un gros travail sur les ambiances intérieures a permis de faire de cet hôpital une réussite esthétique », illustre Pascal Herviou.

Objectif : zéro déchet

L’économie circulaire a été privilégiée. Armoires, chariots, lits ou chevets réutilisables sont redistribués sur les autres sites du GH. Des rangements, tables, chaises et vestiaires seront vendus au personnel et aux familles, ou à des associations sportives et culturelles locales. Le reliquat sera pris en charge par un éco-organisme et recyclé.

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Côté patients et résidents, rien n’a été laissé au hasard. Et les déplacements, réalisés sous de multiples formes, en minibus, en véhicule PMR, avec la famille, ou en ambulance selon l’état de santé, ont donné lieu à un planning méticuleux. Pour perturber au minimum les repas et les soins, les transports ont été effectués après le petit-déjeuner ou le déjeuner.

Des transfert top chrono

« Après chaque départ, la chambre était vidée. Et les effets personnels, valises et carton, sur lesquels était précisée la destination, enlevés. Les horaires prévus devaient être strictement respectés ». En dépit d’une préparation minutieuse, le moindre grain de sable peut enrayer la machine. Lors du déménagement, un patient a ainsi fait un malaise, nécessitant un transfert immédiat dans une clinique.

Malgré les aléas et les imprévus, les grandes manœuvres ont été bouclés dans les délais impartis. « Le mardi, lors de la plus grosse journée qui a vu 88 personnes transférées et 400 m3 de matériel déplacé, nous avons terminé à l’heure prévue, 16 h 30, et réalisé le débriefing à 17 h ».

Déménager un EHPAD, c’est déménager des domiciles

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S’il n’est pas comparable au déménagement d’un hôpital avec l’ensemble des spécialités, le déplacement d’un pôle gériatrique demeure toutefois délicat à gérer. « C’est vrai que transférer un EHPAD est différent parce qu’on déménage des domiciles. Beaucoup de résidents étaient enthousiastes à l’idée d’emménager à Kerdurand, site plus aéré, doté de chambres individuelles pour tous, et d’une place du village, où l’on trouve un café, un restaurant et un salon de coiffure », assure l’ingénieur logistique.

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Pour autant, certains seniors ont fait de la résistance, récalcitrants à l’idée de quitter les lieux. « Il a fallu faire preuve de patience et de diplomatie. Une grand-mère a finalement accepté de monter dans le véhicule avec un croissant et au bras d’un jeune homme… C’est important d’avoir un accompagnement personnalisé. Déménager est vecteur de stress », admet Pascal Herviou.

La communication, facteur clef

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L’ingénieur logistique met l’accent sur la communication, facteur clef de réussite, en n’oubliant aucun acteur, en particulier les familles des résidents. « Même si les personnes âgées bénéficient toutes désormais d’une chambre simple dans le nouvel ensemble, il n’était pas possible d’emporter l’intégralité de leurs meubles. Les proches devaient venir les récupérer », donne-t-il en exemple.

Une semaine chargée pour la logistique du GHBS qui n’a pas ménagé sa peine, mais aussi l’occasion rêvée de prouver son savoir-faire. « Je remercie encore mes équipes. C’est important. Ce sont pour la plupart des agents aguerris qui avaient participé au déménagement de l’hôpital du Scorff, et dont l’expérience a été déterminante ».

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