CHU Reims : un nouveau pôle de biologie pensé confort de travail

Le CHU de Reims s’est doté d’un pôle de biologie territoriale qui rassemble en un seul lieu l’ensemble des activités de biologie médicale et de pathologie. Plus fonctionnel, le nouveau bâtiment a aussi été conçu pour améliorer le bien-être des agents et la qualité de vie au travail.

© L.Boegly/CHU Reims

D’une surface de 13 000 m², le pôle de biologie territoriale rassemble, en un lieu unique, l’ensemble des activités du pôle de biologie médicale et pathologie du CHU de Reims, jusqu’alors dispersées sur différents sites, ainsi que les activités des centres hospitaliers de Châlons-en-Champagne et Epernay dans le cadre du GHT.

Les personnels associés à la réflexion

Philippe Gillery

Au démarrage du projet, les personnels ont été consultés pour réfléchir aux améliorations à apporter en termes de qualité de vie au travail. « Des groupes de travail ont été constitués très en amont, notamment au moment de la conception des plans. Des référents ont été nommés au niveau de chaque secteur et de chaque catégorie professionnelle pour prendre en compte les remarques des uns et des autres » explique le Professeur Philippe Gillery, chef du pôle de biologie médicale et pathologie.

« Nous avons souhaité entre autres idées qu’il y ait une séparation entre la partie technique et la partie tertiaire. C’était important en termes d’hygiène et de sécurité. Cela permet aussi d’avoir deux flux différents, un flux technique et un flux tertiaire » indique le Professeur Gillery.

Amélioration des flux pour une tâche facilitée

© L.Boegly/CHU Reims

Les prélèvements biologiques arrivent désormais tous directement au bâtiment via un nouveau réseau de pneumatiques. Une fois arrivés à bon port, ils sont traités sur les plateformes automatisées ou distribués dans les différents secteurs. « Ce flux technique unique est plus confortable pour les biologistes, mais également pour les services cliniques, qui ne doivent plus adresser leurs prélèvements à différents sites. Cela permet un gain de temps et de fonctionnalité pour tous, ce qui facilite considérablement l’organisation du travail », complète Philippe Gillery.

Sans ce nouveau bâtiment, poursuit-il, le pôle n’aurait pas pu faire face à l’afflux de prélèvements en biologie moléculaire consécutif de la crise du Covid. « Le fait qu’il y ait eu une seule plateforme de biologie moléculaire, à laquelle toutes les équipes qui en avaient besoin ont pu avoir accès, nous a permis de relever ce défi ».

Anticiper les évolutions

« Le calcul des surfaces a été fait de façon rationnelle en prenant en compte les besoins des personnels. Les salles de manipulation ont été voulues vastes pour faciliter les opérations » ajoute le chef du pôle de biologie médicale et pathologie. « Dans certains cas, nous n’avions pas assez de place pour manipuler. Et surtout les besoins de la biologie moderne (organisation, équipements…) sont différents de ce qu’ils étaient il y a 45 ans (quand les derniers bâtiments de biologie avaient été construits, NDR) et avant (certains laboratoires étaient dans des locaux plus anciens) » explique-t-il.

La prise en compte des transformations futures était un objectif majeur et l’une des demandes prioritaires des équipes. « Nous avons proposé une organisation autour de plateformes qui n’existait absolument pas auparavant (plateforme de biologie moléculaire, plateau technique automatisé 24/24, accueil des prélèvements biologiques, plateforme de spectrométrie de masse au sein du service de biochimie-pharmacologie-toxicologie) en travaillant sur la mutualisation des ressources (personnels et équipements). Ceci dit, il est parfois difficile de prévoir certaines évolutions, notamment technologiques » observe le Professeur Gillery.

Des locaux vastes et lumineux

Autre amélioration apportée à la qualité de vie par le nouvel édifice : des bureaux individuels pour la plupart des agents ou des espaces de travail limités à maximum deux ou trois personnes. L’accent a également été mis sur l’insonorisation et l’éclairage naturel. Ainsi les laboratoires techniques et les bureaux ont été construits autour de deux patios qui apportent de la lumière et permettent aussi aux équipes de déjeuner dehors quand le temps le permet.

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