Jérôme Vandendyck, nouveau responsable de la logistique du GHT Plaine de France

Venu de la grande distribution, Jérôme Vandendyck a trouvé son bonheur à l’hôpital en manageant des fonctions supports. Responsable de la logistique du CH de Gonesse, il a changé d’échelle en novembre dernier en prenant en charge la logistique du GHT Plaine de France.

Passer de la grande distribution d’articles de sport à la logistique hospitalière, c’est possible. Le parcours de Jérôme Vandendyck le prouve. Chef de rayon chez Go Sport en 2007, il est promu, moins de trois ans après, directeur-adjoint d’un magasin francilien en pleine restructuration, avant d’occuper un poste similaire sur un autre site, cette fois spécialisé dans le déstockage. De quoi être rompu aux arcanes des flux logistiques.

Nouvel hôpital et nouveau poste

Durant l’été 2012, il quitte l’enseigne commerciale pour le secteur de la santé. Un autre choix de vie associé à une opportunité. A l’époque, un projet de nouvel hôpital est sur les rails à Gonesse. L’établissement lui confie le poste de responsable des investissements du futur site, autrement dit de tous les achats hors travaux. Il admet bien volontiers qu’il a fallu s’adapter au changement d’univers. « La réflexion sur le processus logistique est plus avancée dans le secteur de la grande distribution où une rupture de stocks est quasiment impossible », constate-t-il.

Informatisation du magasin général

Trois ans plus tard, le CH lui propose de coiffer les achats-marchés. « J’ai sauté sur l’occasion même si je ne connaissais pas entièrement le métier. Et j’ai appris sur le tas. » En 2018, il revient à ses premières amours et prenant en charge la logistique de l’hôpital valdoisien sorti de terre deux ans auparavant. « L’avantage d’avoir un bâtiment tout neuf, c’est qu’on a pu disposer de matériel comme des AGV (véhicules téléguidés, NDR) ou un système de pneumatiques. Il était plus facile de proposer des idées dans cette logique d’innovation. » Il recommande ainsi d’informatiser le magasin général afin de mieux maîtriser les flux, anticiper les besoins et assurer un suivi budgétaire plus fin.

Mise en lumière des métiers invisibles pendant l’épidémie

Pendant le premier pic épidémique, Jérôme Vandendyck s’est retrouvé en première ligne avec ses troupes. « Face à la pénurie, il a fallu innover et se renouveler », se souvient-il. La mobilisation générale des fonctions supports a permis de braquer les projecteurs sur ces métiers peu visibles habituellement, en montrant leur inventivité et leur réactivité. « C’est vrai que nos métiers ont été un peu mis en lumière. Depuis, le soufflet est un peu retombé », regrette-t-il, « et la réalité, c’est qu’aux yeux d’un citoyen lambda, un hôpital, ce sont avant tout les blouses blanches. Pendant l’épidémie, les Français ont surtout applaudi les soignants. »

Réfléchir en commun sur ce qu’il faut améliorer

Depuis novembre, Jérôme Vandendyck a élargi ses responsabilités logistiques à l’échelle du GHT Plaine de France, qui fédère le CH de Gonesse et celui de Saint-Denis. Le voilà à la tête de 300 personnes sur les deux sites, avec dans son giron la restauration, le bionettoyage, la gestion des déchets, les transports logistiques et sanitaires, les chambres mortuaires, les déménagements et la fonction linge.

Le passage à l’échelle territoriale est l’occasion de sortir de sa zone de confort en découvrant un nouvel environnement. « Je connais par cœur le fonctionnement et tous les interlocuteurs à Gonesse ». Mais sa volonté n’est pas de dupliquer ou de copier-coller l’organisation d’un hôpital à l’autre. « Ce qui fonctionne à Gonesse ne marchera pas forcément à Saint-Denis. L’idée, c’est de réfléchir de manière commune pour voir ce qui est perfectible. »

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