Mais pour les députés signataires, la crise sanitaire doit faire réfléchir sur le fonctionnement de la société. Ils souhaitent aller plus loin et concrétiser la « souveraineté alimentaire » avec une « priorisation de la commande publique vers des produits français. » C’est pourquoi ils demandent au gouvernement de lancer rapidement des négociations avec Bruxelles. « Fondée sur le principe de subsidiarité et en cohérence avec la stratégie « de la ferme à la fourchette » en faveur du développement des circuits-courts, sur laquelle travaille la Commission européenne, cette position pourrait trouver échos chez nos partenaires communautaires désirant eux aussi relancer et favoriser leur économie locale », arguent les parlementaires.
Aujourd’hui, « les principes constitutionnels de la commande publique et les principes de non-discrimination et de liberté de circulation des personnes, des capitaux et des services énoncés dans les traités de l’Union européenne font obstacle à la prise en compte d’un critère géographique dans l’attribution des marchés publics », comme l’a rappelé encore le ministère des Finances fin février à l’occasion d’une question parlementaire, prévenant que « le juge européen et le juge administratif français censurent ainsi régulièrement les conditions d’exécution ou les critères d’attribution reposant sur l’origine des produits ou l’implantation géographique des entreprises. »