Simulation 3 D pour prévenir la contamination à l’hôpital Leishenshan

Construit en deux semaines, l’hôpital Leishenshan de Wuhan voulait, avant d’ouvrir ses portes début février, estimer comment le coronavirus pouvait se disséminer à l’intérieur des locaux sanitaires et des systèmes de ventilation. Dassault Systèmes a réalisé gratuitement une simulation grâce à l’une de ses solutions.

© Dassault Systèmes

Fin janvier, les images de sa construction à vitesse supersonique ont fait le tour du monde. Assemblé jour et nuit par des milliers d’ouvriers grâce à des matériaux préfabriqués, l’hôpital Leishenshan, chargé avec ses 1600 lits de désengorger les établissements de santé de Wuhan saturés par les patients Covid 19, a accueilli ses premiers malades le 8 février.

Chargé d’imaginer cet hôpital complémentaire, l’Institut de conception architecturale du Centre et du Sud de la Chine (CSADI) avait demandé à Dassault Systèmes de réaliser des simulations. L’objectif était de pouvoir visualiser les voies possibles de diffusion du virus à l’intérieur des locaux dans le but d’apporter d’éventuelles améliorations au site. L’opération a été réalisée avec l’aide de Simulia XFlow, solution développée par la filiale du groupe français.

 

Identifier les flux potentiels de contamination

 

Grâce aux plans du bâtiment et à différentes données (volume et agencement des pièces, nombre et implantation des portes, fenêtres, bouches d’aération…), cette technologie éprouvée, déjà employée dans de nombreux domaines (automobile, aéronautique, industrie), a calculé des scenarii pour différentes zones du futur hôpital : « par exemple l’émission des particules lorsqu’un patient entre dans une chambre, ou lorsque deux personnes se retrouvent dans une salle d’attente », illustre Eric Bienvenu, vice-président Global Sales Simulia XFlow.

Le travail mené a aussi cherché à vérifier quels pouvaient être les flux entre les salles fréquentées par les malades, les sas et les pièces réservées aux équipes soignantes. « La simulation intègre un maximum de paramètres, y compris la gravité des gouttelettes sur lesquelles le virus est présent. Elle est donc très réaliste et les projections relatives à une zone auront une probabilité très élevée », assure Eric Bienvenu.

 

Informer et rassurer les agents hospitaliers

 

La technique a permis de vérifier la pertinence de l’organisation des espaces, d’optimiser la disposition et la puissance des systèmes de ventilation, et aussi d’informer et de rassurer le personnel hospitalier.

« Le virus, personne ne le voit. La simulation matérialise la contamination potentielle d’une zone ou d’un espace. C’est une solution qui peut intervenir dans beaucoup de cas, notamment lorsqu’un patient quitte une chambre et qu’il faut la désinfecter avant l’arrivée d’une autre personne. La simulation indiquera où le nettoyage devra particulièrement concentrer ses efforts », illustre Eric Bienvenu.

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