Il y a d’abord eu la distribution de smartphones. La crise sanitaire l’a accélérée pour permettre aux résidents d’appeler leurs familles. 90 % des EHPAD des Pays de la Loire en ont reçu. Un budget de 320 000 € partagé par la région, les départements et l’ARS. Une distribution suivie de l’installation d’un système de visio-régulation dans les SAMU. C’était l’une des instructions du pacte de refondation des urgences en 2020. Chaque SAMU a reçu le financement du ministère pour cela.
Un smartphone, une tablette
L’outil permet au médecin régulateur, lorsqu’il l’estime nécessaire, de déclencher, au moment de l’appel au SAMU-Centre 15, une vidéotransmission avec celui qui appelle. Evidemment, il faut que celui-ci dispose au minimum d’un smartphone ou d’une tablette, voire d’un ordinateur. Cela permet au régulateur du SAMU de voir la personne en souffrance avant de décider son transfert aux urgences.
À l’expérience, cette visio-régulation se pratique surtout de nuit. Le jour, une infirmière ou le médecin régulateur sont en principe accessibles dans les EHPAD. Mais dans le Maine-et-Loire, les médecins coordinateurs des EHPAD se sont mis eux-mêmes à pratiquer de plus en plus la visio-conférence pour avoir un dialogue avec leurs collègues du SAMU.
Trousse de secours
Dans ce département, les EHPAD sont incités à s’équiper de plus d’une trousse de secours spécifique qui permet aux personnels de nuit de prodiguer certains soins, toujours sous le contrôle du médecin régulateur. L’utilisation de cette trousse fait l’objet d’un module à part dans la formation obligatoire dispensée aux personnels de santé tous les 4 ans (formation aux gestes et soins d’urgence, FGSU).
La démarche permet de réduire le nombre d’hospitalisations de patients âgés en soirée et pendant la nuit. L’ARS des Pays de la Loire souhaite donc généraliser la visio-régulation à tous les EHPAD, comme une pratique régulière, et que le personnel soit formé en ce sens.
