Équipements : la région Pays de la Loire donne un coup de pouce aux hôpitaux

Après avoir déjà aidé les hôpitaux de son territoire à acheter du matériel l’année dernière, la région Pays de la Loire récidive en 2021 en finançant 25% de l’enveloppe allouée à un appel à projets de l’ARS destiné à équiper les établissements de proximité pour assurer la consultation de spécialistes ou la télémédecine.

Conséquence indirecte de la crise de la Covid, une vingtaine d’hôpitaux de proximité des Pays de la Loire s’équipent pour assurer des consultations de spécialistes : nouveaux locaux, mobiliers, matériel d’imagerie (radio, échographes, doppler), camions volants dotés des automates pour fournir rapidement de premiers résultats d’analyses. Ce qu’il faut aussi, dans certains établissements, pour consulter en télémédecine.

3,3 M€ pour 20 hôpitaux

L’appel à projets devait être lancé par l’Agence régionale de santé (ARS) avant la pandémie. Il a été concrétisé finalement en mai, à la sortie de la 1ère vague. Et ouvert aux hôpitaux labellisés de proximité ou en passe de l’être et même aux établissements de soins de suite et de réparation (SSR), afin qu’ils aient accès à des consultations en rhumatologie, pneumologie, cardiologie, gynécologie, gériatrie, psychiatrie…

« L’idée était de lever tous les freins matériels à l’organisation de ces consultations. A charge pour les hôpitaux de se coordonner avec l’établissement support du GHT pour disposer de leurs spécialistes. Nous avons été surpris : presque tous les établissements éligibles répondu alors qu’ils avaient déjà une épidémie sur les bras. Mais nous étions entre deux vagues. Ils vont donc tous être équipés. Nous avons, du coup, dépensé un peu plus que ce que nous prévoyions », explique Bernard Prud’homme, coordinateur de la mission investissement de l’ARS.

Le quart payé par la Région

Le montant de la dépense pour les vingt établissements atteint 3,319 M€. La région des Pays de la Loire qui, depuis la Covid, veut « accélérer l’accès à la santé partout et pour tous » et lutter contre la « désertification des spécialités de second recours » en paie le quart, soit 829 810 €. Une décision annoncée le 12 février dernier. Elle a puisé pour cela dans son plan de relance post-crise sanitaire.

Ce n’est pas la première fois que la collectivité territoriale apporte son écot. L’an dernier déjà, elle l’avait fait pour financer des « équipements hospitaliers innovants ». En dehors d’un appel à projet de l’ARS, laquelle avait apporté son aide pour identifier les besoins, et en prenant, cette fois, moins de 25 % de la dépense.

D’autres équipements « de pointe »

De quoi permettre au CHU d’Angers de boucler l’achat d’un robot pour neurochirurgie adulte et pédiatrique, le premier du genre en France, apportant un réel progrès en matière de neuro-navigation, de contrôle per-opératoire et de chirurgie mini-invasive. Ou au centre hospitalier Haut-Anjou de Château-Gontier, de récupérer des équipements biomédicaux pour la mise en place de consultations « avancées » de spécialistes.

À La Roche-sur-Yon, le centre hospitalier départemental (CHD) de Vendée a pu se doter d’un mammographe tomo-synthèse pour le secteur de l’imagerie interventionnelle, d’une table d’angiographie numérisée rotationnelle 3D, d’un scanner à tunnel large, et pour la radiographie de cinq serveurs à haute performance.

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