L’empreinte du Covid sur les appels d’offres

Le confinement, entre la mi-mars et la mi-mai, a laissé des traces sur la volumétrie des marchés publics. Selon les chiffres communiqués par Vecteur Plus, 19 000 appels d’offres ont été publiés contre 43 000 en 2019 durant la même période.

© Epictura / voronin-76
Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur les appels d’offres entre le 15 mars et le 10 mai, période du confinement ? La baisse des publications a été pour le moins drastique : 19 000 ont été recensées contre 43 000 en 2019 pendant le même laps de temps.


4,5 milliards en moins


Selon les estimations de Vecteur Plus, ces mises en concurrence représentent, hors reconduction, environ 8,1 milliards d’euros. Soit un différentiel de 4,5 milliards d’euros si le volume de publication de marchés avait, durant la période de confinement, été conforme au rythme constaté depuis janvier. Une somme qui représente environ 5 % de la commande publique annuelle.

Les conséquences du confinement varient légèrement selon la typologie des pouvoirs adjudicateurs. Le pôle local (3,4 milliards) a enregistré une baisse de 35 % par rapport à l’activité qu’elle aurait dû avoir, l’Etat (1,3 milliard) un décrochage de 34 %, les bailleurs sociaux (956 millions) une chute de 39 %. Avec 529 millions au compteur, le secteur de la santé (sanitaire et médico-social) affiche un – 43 % qu’il s’agit de pondérer, en raison des achats effectués sans publicité ni mise en concurrence dans le cadre de l’urgence.


Reprise contrariée par les ponts


Pour l’instant, nul ne sait si la perte sera « sèche » ou si un rattrapage aura lieu au cours des prochains mois.  Si la première semaine de déconfinement a déclenché une reprise avec la publication de 3789 appels d’offres, soit quasiment le retour à la normale, les deux semaines suivantes ont connu une décrue (3073 et 3380 consultations) peut-être provoquées par les jours fériés et les ponts.

L’épidémie a accentué une baisse des appels d’offres entamée dès le début de l’année en raison des élections municipales. Entre janvier et la mi-mars, le nombre de consultations avait déjà chuté de 20 % par rapport à l’année précédente.
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