La commande publique reprend des couleurs

Après avoir plongé lors du confinement, la publication d’appels d’offres a repris un rythme normal, sans toutefois rattraper le retard accumulé. Le nombre de marchés publics publiés durant les six premiers mois de l’année a chuté de 35% par rapport au premier semestre de 2019.

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Alors que le nombre d’appels d’offres s’était effondré à 1642 en semaine 12 (la moyenne hebdomadaire s’établissait, depuis le début de l’année, à environ 3900), la commande publique a repris son rythme de croisière depuis la deuxième de juin : 4384 marchés ont été publiés durant la semaine 24, 4207 pendant la semaine 25 et 4240 au cours de la semaine 26, selon l’étude menée par Vecteur Plus.


Le phénomène inverse est constaté s’agissant des avis rectificatifs. Leur nombre avait plus que décuplé à la mi-mars (plus de 3000 durant la semaine 12) par rapport à la normale enregistrée début 2020. Entamée depuis le déconfinement, la décrue se poursuit, avec 449 publications en semaine 24, 386 en semaine 25 et 342 en semaine 26.


36,3 milliards d’euros contre 46,3 l’année passée


Néanmoins, comme on pouvait s’y attendre, la commande publique a perdu quelques plumes en raison de l’épidémie. Selon les chiffres fournis par Vecteur Plus, la chute est sévère lorsqu’on compare le premier semestre 2020 et celui de 2019. Le nombre d’appels d’offres s’est écroulé de plus d’un tiers (84 131 contre 129 567), et de – 26 % en valeur (36,3 milliards d’euros contre 46,3).


Le décalage est d’autant plus sévère que le début de l’année avait déjà été ralenti par l’approche des élections municipales (-21 % en nombre de marchés publiés durant les onze premières semaines de l’année par rapport à 2019).


Navire amiral de la commande publique, le pôle local est le plus frappé (-41 % en nombre, – 35 % en volume financier), plus que l’Etat (- 35 % en nombre, – 18 % en valeur) ou que le secteur de la santé : les établissements sanitaires et médico-sociaux ont, durant le premier semestre 2020, publié 4232 appels d’offres (- 31 % par rapport à 2019) pour un total de 2,3 milliards d’euros (-16 %).

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