Cédric Sirvain, nouvel acheteur IT du CHU de Toulouse

Venu de l’industrie spatiale, où la fonction achat doit démontrer sa valeur ajoutée chaque jour, Cédric Sirvain a été recruté fin janvier par le CHU de Toulouse comme acheteur informatique, infrastructures et services. Parmi les nombreux dossiers dont il aura la charge figurent l’hébergement et la maintenance des serveurs et la cybersécurité, deux sujets particulièrement d’actualité.

Destiné à mener plutôt une carrière dans le secteur de la vente après une licence de marketing/commerce, Cédric Sirvain a préféré s’orienter vers les achats. Et lorsqu’il intègre, en 2014, la Toulouse Business School, membre du top 10 des écoles de commerce françaises, il choisit de suivre un master de management option achat et supply chain. Un stage dans une PME spécialiste des équipements sportifs lui a donné le goût de la matière. « Mes activités étaient très diverses mais j’ai pris beaucoup plus de plaisir à gérer le référencement des produits avec les grossistes que dans l’acte de vente ».

Premières armes chez Airbus et Thalès

Son cursus, réalisé en alternance, l’amène à découvrir les grands noms de l’industrie de la ville rose. D’abord Airbus, pour lequel il mène, au sein d’un cabinet-conseil, une mission de six mois afin d’améliorer les outils de reporting. Puis la branche spatiale de Thalès, avec une double casquette, apprenti acheteur IT pour une moitié de son temps, et appui à l’équipe méthodes et outils pour l’autre moitié. « J’étais chargé, grâce à des retours d’expérience, d’aider cette cellule à améliorer les processus pour faciliter la vie des acheteurs au quotidien », explique ce rugbyman habitué à aller au contact.

À la sortie du master en 2017, l’essai est transformé car Thalès décide de conserver dans son effectif Cédric Sirvain, cette fois uniquement en tant qu’acheteur, avec un vaste périmètre allant des solutions logicielles à l’électronique en passant par les systèmes d’information et la cybersécurité, et la responsabilité, entre autres, du sourcing, de la réduction du panel fournisseur, des négociations, et de la supervision de contrats-cadres. « L’aérospatiale est une industrie très orientée ingénieur, ce qui signifie que la fonction achat est challengée au quotidien pour apporter de la valeur ajoutée », reconnaît-il.

Fertilisation croisée privé/public

Au bout de trois ans, Cédric Sirvain saisit la balle au bond lorsque le CHU de Toulouse recherche un acheteur fin connaisseur des arcanes des nouvelles technologies. Arrivé fin janvier, il met les bouchées doubles pour s’approprier la réglementation marchés publics. En quinze jours de présence déjà trois sessions de formation de deux heures prodiguées par un collègue juriste.

« C’est vrai que je découvre l’achat public. Son cadre est très défini et élaboré, plus restrictif que dans le privé, mais il a l’avantage d’apporter aussi beaucoup de rigueur. Je suis convaincu que les deux sphères peuvent être source d’inspiration mutuelle et beaucoup s’apporter. »

Bien qu’il soit arrivé récemment au CHU, Cédric Sirvain a déjà perçu une différence palpable avec ses expériences passées. « Dans le secteur spatial, il reste difficile pour un acheteur de voir de manière tangible les conséquences de son travail et d’en imaginer les impacts. Il en va tout autrement à l’hôpital. »

Réseaux et cybersécurité, sujets d’actualité en 2021

Sa feuille de route est tracée. « La volonté du CHU est d’améliorer encore le pilotage des marchés, leur performance et la relation fournisseur » pour les achats de logiciels, serveurs, de parcs d’ordinateurs et de téléphones, mais aussi de réseaux. « C’est un sujet d’actualité en raison de la crise sanitaire puisque le mode de travail évolue et qu’il faut assurer l’accès à distance et adapter nos infrastructures à ces changements ».

Autre sujet d’importance en 2021 : la cybersécurité, alors que les attaques se multiplient contre les hôpitaux depuis la crise sanitaire. Une problématique qu’il maîtrise. « J’ai travaillé le sujet chez Thalès et j’ai une bonne vision des acteurs locaux et nationaux sur ce type d’activité ». Ce qui laisse présager une collaboration efficace avec la direction des systèmes d’information et le responsable de la sécurité informatique du CHU, en charge de ces sujets.

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