Un vade-mecum pour diminuer les déchets plastiques

L’agence régionale pour la biodiversité et l’environnement (ARBE) de la région Sud vient de présenter un guide « zéro déchet plastique », avec plusieurs recommandations destinées aux acheteurs publics pour leur permettre de s’engager dans la démarche.

© Epictura

En 2018, 359 millions de tonnes de plastique ont été produits dans le monde. Omniprésentes dans notre vie quotidienne, ces matières ont des répercussions indéniables sur l’environnement aussi bien en termes d’émissions de gaz à effet de serre (90 % de leur fabrication nécessitent l’extraction de gaz ou de pétrole, matières premières fossiles non renouvelables) que de pollution des terres et des mers.

Des conséquences sur la santé

Elles impactent aussi la santé publique. Selon une étude de l’université de Newcastle de 2019, un être humain ingère environ 5 grammes de plastique chaque semaine. Et l’on retrouve dans les organismes composants et additifs du type bisphénol, phtalate, parabène, éther de glycol et composés perfluorés.

Pour l’instant, le recyclage ne concerne que 14 % des emballages plastiques. Et d’après la fondation Ellen MacArthur, seuls 2 % des déchets plastiques sont réutilisés pour refabriquer des produits similaires. Les logos apposés peuvent prêter à confusion : les objets plastiques fabriqués à base de matériaux recyclés ou biosourcé ne le sont souvent en réalité que partiellement.

Aider à la mise en œuvre d’un plan d’actions

C’est pourquoi l’Agence régionale pour la biodiversité et l’environnement (ARBE), chargée depuis 2019 par la région Sud et l’ADEME, d’aider les collectivités à diminuer ou à supprimer les déchets plastiques, vient de sortir un guide d’aide à la mise en œuvre d’un plan d’actions.

Le document contient plusieurs préconisations à l’usage des acheteurs publics de manière générale, avec des exemples de critères à introduire dans les DCE afin par exemple d’éviter le conditionnement en portions individuelles, favoriser les contenants réutilisables et consignés par les prestataires, inciter au recyclage en évitant les matériaux composites, en privilégiant des matières facilement séparables ou compostables (s’il existe des centres de traitement à proximité).

Le cas de la restauration collective

Deux domaines font l’objet de fiches particulières. Le premier, « l’exemplarité interne », donne des pistes concernant l’achat des fournitures de bureau (choix de produits rechargeables, sans emballages, crayons conçus en bois issus de forêts gérées durablement, classeurs et boîtes d’archives en carton recyclé…) et la mise en place de tri dans les locaux de la personne publique.

Le second dédié à la restauration collective (fabrication et portage des repas) liste les critères destinés à se passer de plastique à usage unique (interdiction et limitation des emballages pour certaines denrées, exigence d’emballages réutilisables ou compostables, organisation de collecte sélective pendant le service, formation et sensibilisation du personnel et des convives…)

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