Restauration : bientôt un calculateur du gaspillage et de l’impact carbone

Lors du 4e séminaire des directeurs achats et logistique hospitaliers, le CH de Niort, fer de lance du développement durable dans le secteur de la santé, a annoncé la sortie prochaine d’un calculateur, capable d’estimer à la fois le coût du gaspillage alimentaire d’une cuisine collective et l’impact carbone des repas produits.

À l’avant-garde du mouvement en faveur du développement durable, le centre hospitalier de Niort, déjà champion de la réduction des gaz à effet de serre (lire notre article du 25 janvier 2021 ) continue de mener des actions.

Déjà initiateur d’une réflexion sur le moyen de calculer l’impact environnemental des médicaments rejetés dans les eaux usées (lire notre article du 6 septembre 2021), l’établissement des Deux-Sèvres a annoncé le 21 octobre, lors du 4e séminaire des directeurs achats et logistique hospitaliers, la sortie d’un outil à deux facettes, pour estimer le gaspillage alimentaire et l’impact carbone des repas d’une cuisine collective aussi bien pour une collectivité, un établissement sanitaire ou un EHPAD.

Développé en open source, il a été financé notamment par la région Nouvelle-Aquitaine et la fondation Carasso, dont l’un des volets est de réduire le gaspillage alimentaire, d’intégrer, à niveau de dépense constant, de nouveaux produits bio et locaux dans la restauration, et de réduire l’impact carbone de la production des repas.

Les simulations de Restogaspi

La première fonctionnalité « permet de calculer le gaspillage alimentaire sans faire de pesée », a expliqué Bernard Jourdain, responsable du développement durable de l’hôpital niortais, avec des éléments simples : le nombre de repas produits, le coût de revient d’un repas, le poids moyen d’un repas, le coût du traitement des ordures ménagères à la tonne, et le volume global d’ordures ménagères de l’établissement.

« En prenant une base de 830 000 repas annuels, on s’aperçoit que 135 grammes seront jetés par repas, soit 206 000 repas à la poubelle par an avec un coût de 1,383 million », a-t-il illustré. Non content d’estimer les coûts, « Restogaspi » offre la possibilité de faire des scenarii, en visualisant l’impact de l’introduction de denrées de qualité sur la baisse du tonnage des déchets et de calculer les gains.

Estimer l’impact carbone des menus

Développé en open source dans le cadre d’un, le calculateur évalue aussi l’impact CO2 généré par la fabrication des menus. En saisissant les aliments et leur origine géographique. « On pourra composer des menus et les comparer, avec l’émission carbone du plateau repas produit », a exposé Benoît Jourdain, qui a prévenu qu’il ne s’agirait pas d’un résultat scientifique, mais d’une estimation, base de travail. Téléchargeable librement, l’instrument devrait être disponible d’ici la fin de l’année.

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