La maternité, c’est bio !

Engagées dans un programme territorial de maternités écoresponsables animé par l’ARS Île-de-France, 13 maternités de l’AP-HP déroulent depuis 2021 leurs actions au bénéfice des femmes enceintes, des mères et des nouveau-nés. Celles des hôpitaux de l’AP-HP Tenon, Armand-Trousseau et Pitié-Salpêtrière du GHU AP-HP Sorbonne Université avaient déjà lancé une dynamique notamment pour passer au petit-déjeuner et goûter bio.

Si l’environnement s’avère un déterminant majeur pour la santé, le constat est plus vrai encore pour les femmes enceintes et les jeunes enfants auxquels les 1000 premiers jours de vie sont un moment clé. Soucieuse donc d’offrir des structures périnatales capables de prévenir et limiter les expositions à risques, l’ARS Île-de-France a lancé dans la période de l’après-Covid un dispositif destiné à faire évoluer en ce sens les organisations et les pratiques.

Sobrement baptisé « Écomaternité », ce programme territorial de maternités écoresponsables inclut 19 maternités, incitées notamment à mieux tenir compte de l’exposition aux perturbateurs endocriniens et autres polluants environnementaux, (équipements, aménagement ou rénovation de locaux, produits d’hygiène et de nettoyage) avec un plan de formation associé.

Un surcoût de 60 000 euros par an

Mais comment privilégier l’éco-environnement sans, en parallèle, garantir une alimentation durable, plus saine et plus écologique ? Les maternités de Tenon AP-HP, Armand-Trousseau AP-HP et Pitié-Salpêtrière AP-HP avaient en amont de ce programme commencé à expérimenter un petit-déjeuner et un goûter 100 % bio.

« Nous souhaitions nous engager rapidement dans la démarche. Choix a donc été fait de porter notre action sur les petits-déjeuners et les goûters, car c’est un moment privilégié pour les femmes hospitalisées », explique Anne-Emmanuelle Thomas, directrice adjointe en charge de la qualité hôtelière du Groupe hospitalo-universitaire AP-HP Sorbonne Université. Coût de l’opération : 60 000 euros supplémentaires sur un an, à ce jour financés par le fonds APRES (dispositif AP-HP) puis à terme supportés par le budget alimentaire du groupe hospitalier.

La chasse aux additifs engagée

Au pain label rouge proposé à l’ensemble des patients du Groupe, les futures mamans et jeunes parturientes des maternités adjoignent donc désormais du beurre et/ou de la confiture bio, auxquels s’ajoutent de la compote, des yaourts et des biscuits également issus de l’agriculture biologique… Un label qui n’empêche pas pour autant la vigilance car « certains tolèrent des ingrédients discutables » souligne la directrice adjointe.

Un audit récent ayant d’ailleurs révélé la présence de ces composants aux effets délétères dans certains produits quotidiennement servis (fonds de sauce, entremets froids, saurisseries, charcuterie…), « nous allons travailler avec notre centrale d’achats pour introduire des références exemptes d’additifs », précise Anne-Emmanuelle Thomas. Une avancée que pourront goûter tous les patients des trois hôpitaux précités.

 

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