CHU de Dijon : des travaux résolument éco-responsables

Le CHU Dijon Bourgogne modernise ses sites pour améliorer la qualité des soins, avec une volonté de développement durable clairement affirmée, avec notamment le recours au bois et à terme l’installation de panneaux photovoltaïques pour développer l’autoconsommation d’énergie. Le directeur des services techniques du CHU, Patrice Mureau détaille les opérations réalisées et à venir.

© CHU Dijon

Quels travaux sont en cours et quels sont ceux programmés ?

Patrice Mureau © CHU Dijon

Patrice Mureau : « Nous essayons d’optimiser l’emprise des bâtiments existants en les surélevant à moindre coût. Cette optimisation est réelle sur des niveaux faciles à aménager, déjà accessibles en terrasse ou partiellement aménagés. Nous avons réalisé la surélévation de trois parties du bâtiment sur le site du CHU sur une surface totale de 1210 m2. Les façades et la toiture sont en bois, avec un bardage métallique pour protéger des intempéries le bois de façade. La suite des travaux va consister à réaliser l’intérieur de ces bâtiments destinés à recevoir des services de soins. La deuxième élévation prévue est celle du bâtiment de la maternité pour en faire un Institut de la Fertilité. Là-encore, les structures seront en bois, légères, avec en plus des caractéristiques d’isolation poussée, qui vont au-delà de la réglementation thermique en vigueur.

Nos autres projets de travaux dans les années à venir sont la réhabilitation et l’extension importante du bâtiment de rééducation, réadaptation pour prendre en charge nos patients sur des plateaux techniques très informatisés avec de nombreux objets connectés. Le CHU a d’autres projets d’extension d’unités existantes pour répondre à une patientèle en croissance. Enfin, un autre projet des années à venir, en matière d’énergie renouvelable, est l’installation de panneaux photovoltaïques en autoconsommation. »

Quels sont les objectifs de ces différents chantiers ?

Patrice Mureau : « le fil conducteur de ces travaux est le développement durable et éco-responsable. Le critère de développement durable est présent dans tous nos appels d’offre. Les entreprises s’engagent sur des chantiers éco-responsables, en particulier sur la gestion des déchets et l’utilisation de produits éco-responsables avec un facteur de proximité. Nous privilégions le développement d’entreprises de la région Bourgogne Franche-Comté, en utilisant du bois du Jura par exemple tout en respectant les règles des marchés publics.

L’autre objectif est de réduire la consommation énergétique du CHU pour des raisons liées au réchauffement climatique mais également aux conditions qui s’imposent au monde hospitalier. C’est notamment le but de l’installation de panneaux photovoltaïques. La consommation énergétique est très importante du fait des installations techniques (scanners, IRM, centrales de traitement de l’air…). Nous avons une permanence un talon d’énergie qui correspond à une centrale photovoltaïque de 2 mégawatts ».

Ces opérations s’inscrivent-ils de façon plus globale dans un plan de développement durable ?

Patrice Mureau : « En effet. Le comité de développement durable du CHU de Dijon est très vigilant sur l’éco-responsabilité de chacun dans des actes de tous les jours : éteindre les lumières, ne pas laisser en veille les installations…. Il y a une vraie prise de conscience globale sur la santé de la planète, en particulier portée par les organisations syndicales. Nous recherchons des techniques limitant l’utilisation de produits chimiques, comme par exemple le nettoyage des surfaces à la vapeur et même à l’eau sans produit désinfectant. Nous développons les abris vélos sécurisés, la collecte des papiers, le développement de la collecte des biodéchets. Tout cela peut être un facteur de motivation pour les équipes en améliorant également les conditions de travail. »

Quel est le montant de l’investissement et quels sont les retours attendus ?

Patrice Mureau : « Le CHU de Dijon investit chaque année 12 millions d’euros de travaux pour les bâtiments (renouvellement des installations, travaux d’extension, réhabilitation…). Le premier retour attendu est d’améliorer les conditions d’accueil et de prise en charge de nos patients. Ces investissements permettent également de proposer de nouveaux parcours adaptés à nos patients avec des techniques innovantes comme en cancérologie, en ophtalmologie, en neurologie, en psychiatrie, en imagerie ou en rééducation. »

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